Lente dégradation derrière ce corps déformé et ridé, d’autant plus insupportable qu’autrefois elle a pu avoir du succès. L’élément est particulièrement frappant grâce à l’intégration dans le film de portraits photographiques illustrant l’éclat passé de sa beauté.

« J’ai toujours bénéficié d’une certaine attractivité mais en fait, je n’ai jamais eu conscience de ma beauté. Je ne l’ai jamais utilisée et je sais que beaucoup de personnes m’ont aimée. Mais pas réellement. Ils se sont juste délectés de cette attraction. J’étais comme une image dans un cadre.
Et en ce moment, je commence à comprendre ».
 

Fatalité ou amputation, son absence de vie sexuelle l’oblige à des reconsidérations radicales : puissance pour les uns, séduction pour les autres. Certains y parviennent; d’autres pas. Moni K. est de ceux-là.
C’est l’Eros malade qui est au cœur du film et qui prend pour territoire